Infos sur la Baie Missisquoi

La coalition Eau Secours! s'apprête à tester la Loi québécoise sur le développement durable avec le cas de la baie Missisquoi

Devant la centaine de citoyennes et citoyens de la région de la baie Missisquoi présents à la Soirée Eau Citoyenne du 7 décembre dernier à Venise-en-Québec, le président de la coalition Eau Secours! s'est engagé à passer à l'action pour dépolluer le lac en privilégiant dorénavant la voie judiciaire.

« Le Législateur a ajouté un nouveau droit dans la Charte des droits et libertés de la personne afin d'affirmer le droit de chacun de vivre dans un environnement sain et respectueux de la biodiversité : nous allons tester ce droit devant les tribunaux », a affirmé en substance André Bouthillier après avoir vivement dénoncé les vingt ans d'inertie des différents paliers de gouvernement face à l'euphorisation de la baie Missisquoi.

Selon son analyse, la population en a ras-le-bol de la multiplication des études et des rapports qui aboutissent immanquablement à la même conclusion : il faut diminuer la quantité de phosphore dans la baie. Dans les faits, les politiques gouvernementales favorisent paradoxalement selon lui l'augmentation des apports en phosphore, comme l'illustre l'autorisation consentie en douce aux producteurs bovins de produire du fumier liquide pendant la période du moratoire sur la production porcine.

Peu bavard quant à la stratégie que sa coalition entend suivre, il a cependant promis que les citoyens seraient bientôt mis à contribution pour enclencher le processus. « Il va d'abord falloir trouver le financement nécessaire, et puis recruter des avocats qui acceptent de défendre la cause et de le faire pour des honoraires raisonnables », s'est-il contenté de dire à l'auditoire parmi lequel se trouvait Me Pierre Paradis, Membre de l'Assemblée nationale et Député de Brome-Missisquoi.

La soirée avait débuté par deux présentations sur le thème de la dépollution de la baie Missisquoi. Celle du professeur chercheur Richard Carignan, visant à démontrer que la seule solution à l'euphorisation du lac était l'implantation de bandes riveraines dans tout le bassin versant, y compris le long des ruisseaux et des fossés : une solution qui pourrait même être rentable sur le plan économique, selon lui. Et celle de la biologiste Édit Smeesters, présentant toute une gamme de plantes qu'il faudrait favoriser dans toute opération destinée à renaturaliser les berges.

Un trop court récital du jeune auteur compositeur David Marin accompagné de sa guitare complétait cette Soirée Eau Citoyenne.

Est-ce parce que l'événement avait lieu dans une église par un soir hivernal? Toujours est-il qu'à aucun moment on a fait appel aux questions ou aux commentaires de l'auditoire. On a également peu ou pas souligné l'engagement bien concret d'un grand nombre de gens d'ici pour la revitalisation de la baie, un engagement citoyen qui persiste malgré l'apathie de nos gouvernements et le fatalisme de la population.

Jean Trudeau, éditeur
Ici la baie Missisquoi

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