Ici la baie... pour témoigner
Tout et la moindre chose comptent dans cette opération revitalisation de la baie Missisquoi : autant les énergies individuelles que les sommes que nous investissons collectivement via nos gouvernements, autant les mesures officielles qui font l'objet de communiqués que les initiatives personnelles discrètes visant à réduire le phosphore de nos habitudes quotidiennes de consommation ou de production.
Beaucoup de choses se font, qu'on a malheureusement tendance à trop vite oublier considérant leur peu d'effets encore visibles. Ici la baie Missisquoi croit qu'il est important d'en témoigner pour qu'il en reste des traces dans notre mémoire collective : l'avenir de la baie Missisquoi sera, pour les générations qui viennent, le résultat de nos actions (et de nos omissions).
Depuis quatre mois, nous témoignons dans ce webmagazine de ce qui s'écrit, de ce qui se dit, de ce qui se fait. Autant que faire se peut, nous avons été présents aux événements pour les dire en mots et en images (assemblées d'information, corvées de plantation, phénomènes 'naturels'), nous avons fait écho aux communiqués, aux rapports et aux plans portés à notre attention, nous avons aussi fait voir et 'entendre' le lac si merveilleux pour nous à certaines heures, si tragiquement mal en point dans son for intérieur à cause de... nous. Témoignages bien modestes et trop partiels, mais à la mesure de nos moyens.
Et Ici la baie Missisquoi continuera à témoigner, non seulement de ce qui se fait maintenant mais aussi de ce qui s'est fait avant, et qu'il ne faut pas oublier non plus. C'est dans cet esprit que nous rappelons cette semaine le geste courageux posé par un riverain de Philipsburg il y a deux ans. Il y a deux ans en effet, Robert J. Galbraith faisait une grève de la faim pour secouer l'inertie des médias, des gouvernements et du grand public face à la dégradation de l'état de santé de la baie Missisquoi. Avec les résultats que l'on connaît et l'espoir qu'ils ont suscités : des reportages dans certains médias et l'intervention de Thomas Mulcair qui venait d'être nommé ministre de l'Environnement dans le nouveau gouvernement libéral avec l'engagement de mettre en place un plan d'intervention et d'investir les sommes nécessaires en vue de corriger la situation d'ici 2009.
Même s'il ne faisait pas l'unanimité dans notre communauté, le geste de Robert J. Galbraith mérite d'être rappelé, et son vibrant témoignage, livré le ventre vide à Dominic Soulié, vaut la peine d'être réentendu. Ne serait-ce que pour démontrer qu'un individu, même seul et contesté, peut 'faire bouger les choses'.
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