Infos sur la Baie Missisquoi

Comme des poissons dans l'eau

Chronique baiemissisquoise
Semaine du 30 mai 2005

Début de l'après-midi, 28 mai, au bout de la terre des frères Claude et Charles Benoit. Cette fois je les ai repérés... Comment aurais-je pu les manquer sous cet imposant chêne au moins deux fois centenaire? C'était l'heure du lunch pour la douzaine de volontaires de Conservation Baie Missisquoi, la pause bien méritée. J'arrivais cependant trop tard (décidément!) pour participer activement à la corvée : le travail prévu pour la journée étant déjà terminé. 400 arbres venaient d'être plantés dans la bande riveraine de chaque côté de cette portion exposée de la charmante rivière d'origine vermontoise, qui vient faire des détours capricieux à Saint-Armand avant d'aller se déverser dans la baie Missisquoi un peu plus au sud à Highgate Springs USA sous le nom de Rock River. Petite, direz-vous, la rivière de la Roche? Petite, peut-être, mais in-ter-na-tio-na-le.

Sous le chêne centenaire

Ils étaient , plus jeunes et moins jeunes,
sous le plus imposant chêne qu'il m'ait été donné de voir
et qu'on dit deux fois centenaire.
 

L'atmosphère était détendue comme le paysage autour. Entre deux bouchées de 'hot-dogs' cuits sur le grill, on parlait de nature, de printemps, de soleil et de pluie, des travaux en cours dans les champs et les parterres; et on parlait aussi du temps, surtout de l'ancien temps, du temps dont seul le chêne d'à-côté avait pu être témoin. Bien plus que la fatigue, la fierté du travail accompli se lisait dans tous les visages :

C'est bien peu par rapport à tout ce qu'il reste à faire pour arrêter et prévenir les dégâts causés par l'érosion des terres; mais c'est en même temps beaucoup, considérant les moyens qu'on a pour le faire. Il faudra encore des années pour revitaliser l'eau de notre lac et de nos rivières. Avec du travail, de la détermination et de la persévérance -- Conservation Baie Missisquoi existe depuis seize ans... --, on finira bien par changer le cours des choses.


Bande riveraine

Dans plus ou moins dix ans,
il y aura ici un solide brise-vent.
 

La fin de semaine dernière, des membres de CBM ont bel et bien procédé à une opération semblable à Notre-Dame-de-Stanbridge sur les berges de la rivière aux Brochets. La journaliste Mylène Grenier en témoigne dans la dernière édition de L'Avenir & des Rivières :

« Les producteurs qui ont accepté de participer au projet sont rendus avec une bande-riveraine de deux mètres au lieu d'un seul », explique Richard Lauzier, agronome au Centre de services de Bedford pour le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Il rajoute que le brise-vent permet notamment de stabiliser les berges, diminuer l'érosion des sols, l'érosion éolienne et le ruissellement des eaux de surface. Par le fait même, il restreint les risques d'échappement de phosphore dans les ruisseaux qui s'écoulent dans la baie Missisquoi.

D'autres parts, trois autres chantiers ont été entamés samedi dernier. Un brise-vent de 500 mètres a été planté chez le producteur Sylvain Duquette, en bordure du ruisseau Ewing. Un brise-odeur a également été installé chez Roger Santerre, tout autour de la porcherie, sur une longueur de 332 mètres. Toujours chez ce producteur, 416 mètres d'arbres ont été plantés le long de la décharge Lacroix. Finalement, les bénévoles se sont affairés à planter des arbres s'étendant sur 655 mètres sur les terres de Gilles et Sylvie Godin, dans les rangs Saint-Édouard et Kempt. Encore une fois cette année, M. Lauzier a obtenu l'aide de Conservation baie Missisquoi pour le recrutement de la main-d'oeuvre bénévole.

Il faudra maintenant laisser le temps faire son oeuvre et attendre de quatre à cinq années avant que ces arbres atteignent une taille satisfaisante pour assurer leur rôle de brise-vent. Toutefois, l'élargissement des bandes riveraines aura un impact immédiat sur la diminution du ruissellement des eaux de surface.


La roche de la rivière

Elle porte bien son nom la rivière de la Roche.
 

On veut cette année mettre le plus d'énergie possible à corriger les problèmes d'érosion et d'infiltration le long de la rivière de la Roche. Et on en fait autant du côté du Vermont où un autre groupe, le Missisquoi River Basin Association (MRBA) s'active dans le même sens depuis plusieurs années :
Saturday, April 30, we [were] planting trees on the Choiniere Farm in the Town of Highgate. This site [was] the last planting of trees along the Rock River on this farm as part of a five-year project. The Rock River runs through Highgate before heading into Quebec, then back into Highgate before emptying into the Missisquoi Bay of Lake Champlain. The USDA Natural Resource Conservation Service, Conservation Reserve Program and US Fish and Wildlife Service, Partners in Wildlife Program have provided funging and other support. Brian Jerose [was] the project team leader.


Il y a vingt ans, on pêchait encore dans la rivière de la Roche. Peut-être que dans dix années d'ici, on pourra y tendre de nouveau la ligne...


  • Des citoyens plantent 800 arbres, par Mylène Grenier L'Avenir & des Rivières, édition du 28 mai 2005

  • Watershed Update, Missisquoi River Basin Association Newsletter, Spring 2005

  • Photos : ILBM, 28 mai 2005 (tous droits réservés)

 

0 commentaire(s) :

Cliquez ici pour inscrire votre commentaire.
Pour vous identifier, pointez « Autres » et inscrivez votre nom.

<< Retour à la page d'accueil





 

Conception et réalisation
logo ESM