Infos sur la Baie Missisquoi

Le vrai drame de la baie Missisquoi, c'est l'incapacité de nos gouvernements de tenir leurs engagements

Cette année 2006, encore et plus que jamais, « la baie Missisquoi est le haut lieu de la cyanobactérie, cette algue d'un bleu vert qui donne au lac Champlain l'allure d'une énorme soupe fluorescente au fur et à mesure que l'été progresse » (Robert J. Galbraith).

Six années d'affilée que ça dure. Pourtant le gouvernement du Québec s'engageait solennellement dans une Entente Québec-Vermont -- André Boisclair en 2002 et Jean Charest en 2003 -- à prendre les mesures nécessaires pour réduire progressivement dans la baie Missisquoi les quantités de phosphore imputables aux activités humaines, urbaines, industrielles et agricoles particulièrement. Un plan d'action s'en est suivi, avec quelques investissements en 2004 et 2005, notamment en recherche et en protection.

EN 2006, AUCUN INVESTISSEMENT POUR LA REVITALISATION DE LA BAIE JUSQU'À MAINTENANT.**

Tout se passe comme si ce gouvernement avait renié ses engagements. Les résultats des échantillonnages des quatre dernières années ont pourtant été publiés : selon l'indice IQPB du MDDEP, sauf en amont des rivières aux Brochets et Missisquoi, l'eau des cours d'eau tributaires de la baie est très mauvaise (rivière de la Roche et ruisseau aux Castor), mauvaise (ruisseaux Ewing, Wallbridge et Morpions) ou douteuse (embouchure de la rivière aux Brochets). Les conclusions des recherches sur les pratiques agro-environnementales sont maintenant connues : les bandes riveraines peuvent empêcher jusqu'à 80 % du ruissellement en provenance des terres agricoles (Rapport Michaud - pdf).

Maintenant que les recherches et que les études sont faites et qu'elles aboutissent à des conclusions claires, pourquoi le gouvernement n'agit-il pas? Pourquoi n'aide-t-il pas les municipalités riveraines à compléter leurs infrastructures de traitement des eaux usées? Pourquoi ne met-il pas en place un programme d'aide aux agriculteurs pour implanter systématiquement des bandes riveraines le long des rivières, des ruisseaux et des fossés? Pourquoi ne finance-t-il pas raisonnablement la Corporation bassin versant baie Missisquoi pour qu'elle ait les moyens de réaliser son programme directeur?

Devant le gâchis qui sévit à la baie Missisquoi, on ne peut s'empêcher d'être saisi d'un profond désarroi : un si beau lac devenu une menace pour la santé publique!

En constatant l'inertie de nos gouvernements au moment où il faudrait passer énergiquement à l'action avant que ne s'effondre l'économie de la région en grande partie fondée sur le tourisme de villégiature, on comprend que la population riveraine soit saisie d'un profond désabusement!

    ** 23 août 2006 - Mise à jour
    Annonce d'un investissement de 7 305 267 $ (partagé entre les trois niveaux de gouvernement) pour la mise en place d'infrastructures d'égout sanitaire et d'aqueduc sur plusieurs rues dans le secteur de la pointe Jameson à Venise-en-Québec. (Communiqué)

 

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